Sylvie et Jean-Pierre Gaborit ont inventé un hôtel unique : le Lodge des Collines de Niassam. Pour tous les deux la vie est un voyage, une découverte de l’autre. À côté de Palmarin, alors que l’océan d’ordinaire attire, ils regardent le tann, fascinés par ce paysage de lagunes et de sables aux couleurs changeantes avec, comme sentinelles, d’extraordinaires baobabs. Un paysage qui appelle au calme et à l’humilité, au silence et à la méditation. C’est donc là, sur un amas coquillier, qu’ils décident d’établir ce qu’ils avaient jusqu’à présent rêvé. Ils vont regarder, écouter, avant de construire ce lodge qui est, aujourd’hui, le lieu d’accueil le plus original du Sénégal. Tout a commencé par les offrandes rituelles faites la prêtresse de Palmarin dans l’île sacrée de Balfani, Jean-Pierre et Sylvie respectant profondément cette vision du monde. Puis ils font venir des machines à bois, forment des jeunes du village. Chaque chambre est unique, chacune est conçue pour que l’hôte soit seul au monde : il y a les « robinson » imbriqués dans les baobabs, les « lagune » sur pilotis d’ou l’on admire le fantastique ballet des oiseaux, les « colline » adossées à un amas coquillier et les « savane ». Quatorze des personnes qui participaient au chantier continuent à travailler à l’hôtel avec comme consigne de rester eux-mêmes. Car c’est peut-être là le secret du confort et du luxe du lodge de Niassam : simplicité et authenticité. Une ouverture sur le Sénégal. Ici il n’est pas rare de voir passer les troupeaux de zébus, offrant l’occasion de discuter avec le berger. Après un excellent repas imaginé par Sylvie avec les produits frais du marché, vous êtes invités à savourer un thé sous les étoiles, une bonne façon de s’intégrer à la nature.
BP 08, Joal, à 2 km à g. de la piste avant Palmarin. Tel 669.63.43, 639.06.39. < www.niassam.com >. 16 chambres : 4 dans des baobabs, 4 sur pilotis, 3 dans des collines, 5 autour du château d’eau. Demi-pension ou pension complête. Piscine, randonnées, vols en ULM, pêche, bibliothèque.
texte et photos Catherine et Bernard Desjeux
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