Sénégal Sp 11-12©Desjeux lutte sénégalaise, Gorée
Sénégal Sp 11-12©Desjeux lutte sénégalaise
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Enracinée dans les traditions du Sénégal, elle véhicule les richesses culturelles du pays à travers les chants de bravoure et de défi, les pratiques magiques, l’évocation de la mémoire |
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Ils se sont essayés à la lutte avec un camarade dés l’école imitant les grands champions. Sport national, la lutte, ou lamb, est un des passe-temps favoris des Sénégalais, qu’elle soit avec ou sans frappe. C’est le sport numéro un. À l’origine, elle était pratiquée essentiellement en milieu rural par de jeunes paysans pour fêter la fin des récoltes. Enracinée dans les traditions du Sénégal, elle véhicule les richesses culturelles du pays à travers les chants de bravoure et de défi, les pratiques magiques, l’évocation de la mémoire. C’est aussi un moment de célébration de l’élégance des dryanké, ces dames de grande prestance qu’on reconnaît à leurs formes imposantes, à l’opulence de leurs tenues vestimentaires et à leurs parures en or. Il existe deux sortes de lutte au Sénégal : la « lutte avec frappe » et la « lutte sans frappe » (pratiquée le plus souvent par les gens du Sud, en pays diola, chez les Peuls de Casamance ou les Sérères du Sine Saloum). Quelques grands champions ont donné à la lutte sénégalaise ses lettres de noblesse : Fodé Doussouba, au physique massif parait-il, champion hors pair des années 1950 ; Doudou Baka Sarr et Falaye Baldé, Mame Gorgui Ndiaye, Falang, les rois des arènes pendant les années 1960 et 1970 ; Robert Diouf, Mbaye Guèye, les coqueluches des années 1980. Un des grands combats dans les années 1990 a opposé les deux meilleurs lutteurs du pays, représentant deux générations : Tyson et Manga. Il s’est soldé par la victoire du premier, qui a également battu en mai 2004 Tapha Guèye. En avril 2006, Balla Bèye N°2 a battu Bombardier, un des meilleurs lutteurs de la nouvelle génération. Plus tard Yékini puis...malheur à moi si j’en oublie, il y a une telle richesse de talent c’est inévitable, chaque grand champion marque ce sport le fait évoluer que ce soit sur le plan technique, la manière de s’entrainer avec d’autres sports complémentaires ou en allant se frotter à l’étranger pour des training sophistiqués. Il y a aussi l’aspect financier, la gestion des contrats atteinds d’énormes sommes. La lutte sénégalaise sort alors de son cadre traditionnel et désintéressé pour devenir une affaire lucrative. C’est au stade Demba Diop de Dakar ou à Fatick à l’occasion du drapeau que l’on peut voir les grands rendez vous de ce sport. Mais il y a aussi des soirées fabuleuses dans les quartiers et le petits villages. Car une séance de lutte est un spectacle complet ou la musique, la gestuelle, les incantations marchent de pairs.
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