Bernard et Catherine Desjeux Journalistes - Reporters - Photographes
 
Senegal, Wasis Diop le berger
 
Wasis Diop joue une musique qui lui ressemble : élégante, raffinée, brut. Une musique de partout et totalement ancrée dans cette terre d’Afrique qu’il n’a jamais vraiment quitté. Lorsqu’il chante Samba le berger, sa voix roule comme un tambour en marche vers la liberté, vers le monde, vers la vie. Il ne crie pas, il puise au plus profond de son âme des sons sourds pour bien entendant. Son sourire dit merci, son sourire, c’est son passeport à lui, lumineux comme un fanal, une torche vibrante dans la nuit du monde, ou l’ombre des tirailleurs Sénégalais sur les Champs Elysées rejoint le cri de liberté des sans papiers. Le feu de l’Afrique, le zen du Japon. Il ne s’agit pas d’un mélange mais d’une résonance, l’unité profonde d’un homme ouvert complètement lui-même complètement autre, par ce qu’il est lui-même qu’il peut être autre. Un accordéon au pied nu rit et pleure tire de son soufflet une plainte joyeuse, nostalgique, triste, une berceuse pour enfants explorateurs de la médina ou de Colobane, une Gueule tapée qui frappe à la porte de ses souvenirs. Il arpente la scène de sons en marge, cherche et trouve l’amitié, l’amour, la joie... Des mots qui disent oui à un kimono qui sourit...Une danse débridée, un rappel appel, des fans dans le vent ...Quelle belle soirée. Bernard Desjeux
 
 
 

© Bernard et Catherine Desjeux Journalistes - Reporters - Photographes
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