Bernard et Catherine Desjeux Journalistes - Reporters - Photographes
 
Sénégal : Le premier Salon international du tourisme (TICAA) s’est tenu à Dakar les 28, 29 et 30 mai 2010.
 

Ce salon a été monté en quelques semaines par l’ANPT (Agence nationale pour la promotion du tourisme) sous la responsabilité de Monsieur Sarr et de son équipe. Cette importante manifestation a réuni de nombreux professionnels du tourisme qui s’étaient fortement mobilisés. 5 000 badges ont été distribués et ce nombre fut insuffisant.Etaient présents, tout d’abord les Sénégalais : hôtels, régions, institutions, ONG, aéroport... mais aussi les différents pays de la sous-région venu en nombre en délégation. On remarquait entre autre la présence de Monsieur Ndiaye Bah, ministre du tourisme du Mali. On notait également la présence de nombreux professionels venu d’Europe : Espagne, Italie, Portugal, Angleterre, Allemagne, France ... mais aussi des Etats-Unis, du Canada, de Russie.
La délégation française pilotée par la Société Interface Tourism France comportait une quinzaine de personnes, voyagistes et journalistes. Ce fut l’occasion pour ceux qui travaillaient déjà avec le Sénégal de renforcer des contacts et pour les autres d’avoir un aperçu rapide des potentialités du pays. Un premier contact qui, pour beaucoup, a donné l’envie de revenir approfondir les différentes ressources.
Avec la pêche, le tourisme est devenu une des principales ressources du pays, d’où son importance soulignée par le chef de l’État, maître Abdoulaye Wade : « Je connais bien le tourisme, car lorsque j’étais dans l’opposition j’ai beaucoup voyagé. » En gros, on peut dire qu’il y a trois clientèles touristiques au Sénégal : les séminaires, les vacanciers, les voyageurs.
La première, « séminaire », est de loin la plus importante sur le plan économique, c’est ce « tourisme » qui remplit les luxueux hôtels de Dakar, en hausse depuis les difficultés d’Abidjan : beaucoup d’institutions internationales se sont rabattues sur Dakar, organisant un nombre impressionnant de colloques, symposiums, réunions.
La seconde catégorie, « les vacanciers », apporte le nombre, souvent en groupe sous la houlette de gros voyagistes. C’est un tourisme balnéaire concentré essentiellement dans la zone de Saly-Portudal et, dans une moindre mesure, en Casamance autour du Cap Skirring.
La troisième catégorie, « les voyageurs », est très diversifiée par définition. Peut-être moins argentée, elle entraîne un tourisme de qualité, avide de rencontres, de découvertes, de culture, de liberté. La ville et la région de Saint-Louis ont fait de gros efforts dans l’accueil de ces « voyageurs ».
Une croisière sur le Bou el Mogdad étant un produit qui peut satisfaire les uns et les autres.

Si, au Sénégal, l’offre touristique est en général de qualité sur le plan matériel, il semble que trop souvent les opérateurs ne dépassent pas le simple objectif financier, oubliant une composante essentielle du tourisme : le sens du voyage. C’est ce qui explique les mésaventures de quelques complexes touristiques qui n’ont jamais été envisagés que sous un angle purement économique. On peut citer deux exemples de réussite : la Paillote au Cap Skirring et la Résidence à Saint-Louis. Ces établissements ne désemplissent pas, tant ils ont su associer la qualité technique à la légendaire teranga (hospitalité) sénégalaise.

Sur le plan de l’organisation proprement dite du salon TICAA, le nombre et la qualité des prestataires étaient au rendez-vous. Ce salon « vaut le voyage ». Cependant quelques améliorations pourraient être apporté :

-   une signalisation plus claire des participants avec un plan : adresse des stands, annuaire et contact des professionnels présents.

-   Eviter de mettre des orchestres trop bruyants dans les stands, ce qui rend toute conversation difficile et très fatigante pour des gens qui sont pourtant venus de loin pour ces rencontres.

-   Mieux favoriser les rencontres entre participants. Par exemple : le gala du samedi soir, malgré la gentillesse évidente de l’intention, n’a pas rencontré le succés qu’il méritait. Regrouper une table de journalistes, de tour-opérateurs, mélanger les délégations... auraient permis de mieux supporter une attente incompréhensible de plus de trois heures devant un verre d’eau et un morceau de pain.

En tout cas pendant ce salon, quelques soient les remarques que l’on souhaite constructives, La gentillesse de tous les Sénégalais rencontrés a été un atout formidable pour effacer les fatigues.

Catherine et Bernard Desjeux Journalistes, photographes indépendants Auteurs du guide Hachette Evasion Sénégal

 
 
  Un importante manifestation qui a réuni un grand nombre de professionnel.

© Bernard et Catherine Desjeux Journalistes - Reporters - Photographes
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