Bernard et Catherine Desjeux Journalistes - Reporters - Photographes
 
Mali : Vent de réconciliation par la culture sur le désert à L’UNESCO à Paris2 Décembre 2015
 
Ce mercredi 2 décembre 2015 un souffle de vie et de courage a envahi la grande salle de l’UNESCO de Paris. Entourant les nombreuses personalités, les maliens et amis du Mali avaient répondu au rendez-vous des nombreux artistes rassemblés pour cette belle soirée par Manny Ansar, directeur du festival au désert d’Essakane et la délégation malienne auprès de l’UNESCO. On avait l’impression d’une grande réunion de famille, retrouvant au hasard des travées de nombreux amis, faisant connaissance avec ses voisins. Les drames récents sont évoqués madame la ministre demande une minute de silence. Les maliens semblent plus bouleversés par ce qui est arrivé à leurs "étrangers" que par leur propre malheur. "L’étranger vaut mieux que toi, puisqu’il a fait l’effort de venir te voir". C’est Cheick Tidiane Seck le grand frère et ses musiciens qui commence cette soirée . Il a participé à toute les étapes de la musique Malienne depuis l’époque historique du mythique railband de Bamako. Il caresse la salle de son bon sourire distillant des accords majeurs, des accords de vie repris à la volée par les choristes. Un bassiste algérien, un guitariste chanteur Newyorkais, un percussionniste Burkinabé... Cheick Tijane est un rassembleur, un carrefour d’amitié lui qui fut un des premiers à construire des ponts avec les Amériques. Son secret est sans doute sa sagesse : écoutez les autres en étant soi même. la maitresse de cérémonie Fifi Thienta s’adresse à la salle amie avec simplicité alternant le français et le bambara, Habi Koité explique un de ses morceau en anglais, Les artistes se succèdent dans la joie et la bonne humeur. Un bouquet de notes envahit la salle , des éclats de vie, de paix, de détermination.. Babani Koné, Songhoy blues qui reviennent juste de Singapour, Assistan Kida, Terakaft, Mister gims. la soirée se termine en apothéose avec Amadou et Myriam rejoint par tout les musiciens, par Manny Ansar et Toumani Diabaté, On perçoit dans les regards l’émotion mais aussi la force et la détermination. Qu’on ne s’y trompe pas, le danger est la. Mais quand un florilège de jeunes femmes entourant miss Mali de France monte sur la scène pour entourer mister Gims, on se dit qu’avec une telle jeunesse le Mali a des troupes de chocs. On est loin des discours lénifiants des experts donneurs de leçon. Un peu d’air ça fait du bien. Oui, une fois de plus la musique c’est beaucoup plus que des notes. "La culture est une arme de construction massive" Michaelle Jean a bien raison. Merci Manny, Cheick, Habib et tous les autres. On est ensemble plus que jamais.
Bernard et Catherine Desjeux
 
 
 

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